JP II donne

“Merci à toi, femme,

pour le fait même que tu es femme !

Avec la perception qui est propre

à ta féminité, tu enrichis

la compréhension du monde

et tu contribues à la pleine vérité

des rapports humains”

 

Pape Jean-Paul II

A vous, femmes du monde entier,

Mon salut le plus cordial!

A chacune de vous et à toutes les femmes du monde, j’adresse cette lettre en signe de partage et de gratitude.

L’Eglise désire remercier la Très sainte Trinité pour le “mystère de la femme”, et, pour chaque femme, pour ce qui constitue l’éternelle mesure de sa dignité féminine, pour les “grandes oeuvres de Dieu” qui dans l’histoire des générations humaines se sont accomplies en elle et par leur intermédiaire.

Le merci au Seigneur pour son projet sur la vocation et la mission des femmes dans le monde, devient aussi un merci concret et direct aux femmes, à chaque femme, pour ce qu’elle représente dans la vie de l’humanité.

Merci à toi, femme-mère, qui te fais entrailles de l’être humain dans la joie et dans la douleur d’une expérience unique, qui te rend sourire de Dieu pour le bébé qui vient à la lumière, qui te fait guide de ses premiers pas, soutien de sa croissance, point de référence dans la suite du chemin de la vie.

Merci à toi, femme-épouse, qui unis irrévocablement ton destin à celui d’un homme, dans une relation de don réciproque, au service de la communion et de la vie.

Merci à toi, femme-fille et femme-soeur, qui portes dans le noyau familial et ensuite dans l’ensemble de la vie sociale les richesses de ta sensibilité, de ton intuition, de ta générosité et de ta constance.

Merci à toi, femme-travailleuse, engagée dans toutes les sphères de la vie sociale, économique, culturelle, artistique, politique, pour l’indispensable contribution que tu donnes à l’élaboration d’une culture capable de conjuguer raison et sentiment, à une conception de la vie toujours ouverte au sens du ”mystère”, à l’édification des structures économiques et politiques plus riches d’humanité.

Merci à toi, femme-consacrée, qui à l’exemple de la plus grande des femmes, la Mère du Christ, Verbe incarné, t’ouvres avec docilité et fidélité à l’amour de Dieu, en aidant l’Eglise et l’humanité entière à vivre à l’égard de Dieu, une réponse "conjugale", qui exprime merveilleusement la communion qu’Il veut établir avec sa créature.

Merci à toi, femme, pour le fait même que tu es femme ! Avec la perception qui est propre à ta féminité, tu enrichis la compréhension du monde et contribues à la pleine vérité des rapports humains.

Veille, Marie, Reine de l’amour, sur les femmes et sur leur mission au service de l’humanité, de la paix, de la diffusion du Royaume de Dieu!

Avec ma Bénédiction. (Du Vatican, 29 juin 1995)

JEAN PAUL II

“LA BEAUTE D’ÊTRE FEMMES” – Rencontre des filles à Saluzzo du 6 mars au 9 mars 2019

LE JOURNAL DES JOURNÉES

 

MERCREDI 6 MARS

RA08Père Stefano nous a rappelé que c’est Dieu qui nous a imaginées, à travers le OUI de nos parents… nous n’avons pas choisi, nous, d’être des femmes ! C’est Lui qui l’a voulu et par conséquent Il ne s’est pas trompé !!! Notre vie est donc un don précieux, dont, nous, grâce au chemin en Communauté, pouvons en prendre conscience et en redécouvrir la beauté.

Dans la vidéo, Mère Elvira nous a raconté un peu de son histoire, de la force de sa mère de rester avec son mari, du respect transmis aux enfants et de l’honnêteté de son père. Chacun de nous a eu la possibilité de réfléchir sur combien de fois nous avons été et sommes faibles, avons manqué, jugé nos parents. Merci Mère Elvira parce que ta vie continue à nous enseigner, à parler à notre cœur même aujourd’hui !

Ce fut ensuite le tour des amies: Franca Peyron, Cloti, Kitti et Sœur Aurelia. Quel don de pouvoir entendre d’elles comment s’est passée leur rencontre avec Mère Elvira, comment s’est construit le lien profond d’amitié qui les lie et qui dure encore aujourd’hui. Quelle joie et amour transpirait de leurs yeux dans le témoignage.

Merci Mère de nous faire comprendre que l’amitié entre femmes est possible! Merci pour le courage de ces femmes, la persévérance et la force de continuer à faire le bien, pour leur amour pour nous !

JEUDI 7 MARS

RA05Père Stefano nous a invitées à nous apercevoir des changements qui sont advenus en nous, parce que, tant que nous ne trouvons pas la vérité de nous-mêmes, nous ne serons pas libres... même si pour quelqu’un cela peut faire peur de se regarder au-dedans, voir tout ce que nous ne voudrions pas et que nous fuyons.

C’est un pas important pour accueillir notre vie et nous-mêmes: souvent nous pensons bien voir, mais nous voyons bien les autres avant nous-mêmes. Donner un nom aux choses négatives est important, pour nettoyer à nouveau notre vie. La Communauté te fait voir, à travers les autres, tout ce que tu dois mettre à jour. C’est un don de savoir voir la vérité de toi-même, bien savoir les choses sur lesquelles tu dois travailler. Mais il y a aussi un autre pas important: se connaître dans le bien! Souvent ce qui nous manque est justement la découverte de tous les dons que Dieu nous a faits: la générosité, l’altruisme, la patience, la miséricorde... Personne ne nous a jamais enseigné à faire sortir cela, la beauté du sacrifice, du dérangement, de voir les pas...

RA07Ce fut, ensuite, le moment des témoignages des filles plus jeunes de Communauté. Quel don pour nous de pouvoir les écouter, rappeler comment nous étions au début… découvrir à travers leurs paroles combien de pas nous avons fait, combien de changements, et avoir, ainsi, la certitude qu’elles aussi y arriveront, les imaginer déjà ressuscitées.

L’après-midi, nous avons eu un bref mais intense moment de partage entre nous. Chacune racontant un peu de soi, de ce qui l’avait touchée le plus. Que c’est beau d’écouter, de donner de la place et de l’importance à chacune. Et à la fin dire « Merci » à celle qui a fini de parler. Se sentir ainsi écoutées, sentir que ce qu’on a à dire est important !

La soirée, ce fut le tour du témoignage de quelques maris qui vivent avec leurs familles en Communauté. Découvrir le point de vue de l’homme sur la femme, qui vaut la peine de s’engager pour vivre la relation, l’amitié, le mariage, comme Dieu l’a imaginé. Quelle joie, quelle force il y a dans l’attente, de ne pas être pressé d’avoir tout, tout de suite, de se sacrifier, de prier, parfois pendant des années pour l’autre.

VENDREDI 8 MARS

festa8Père Stefano nous a rappelé que, quand Dieu demande quelque chose à quelqu’un, qui comporte un sacrifice, ce n’est jamais pour enlever à quelqu’un mais pour donner à tous.

S’il y a une douleur, née à travers l’amour de Dieu, elle nous conduira à Lui et quand Dieu appelle, il met dans le cœur une force qui n’est pas la nôtre. Nous devons découvrir la beauté d’être femme ! Ce fut beau de voir dans la vidéo qui a suivi, Mère Elvira qui nous a invitées, avec ses paroles, à devenir comme Marie, humbles, silencieuses, discrètes, priantes .... , parce que sans la Madone, nous ne pouvons pas changer. Nous devons vivre l’amour du cœur, du sacrifice, du service à tous pour rejoindre avec joie, sourire, intelligence, sagesse, donner la vie, à tous ceux qui ont besoin de nous. Nous sommes les professionnelles de la charité, les récipients de l’amour!!! Merci Mère pour la femme que tu es et d’avoir permis à Dieu d’opérer en toi, pour être une femme libre, ouverte à sa volonté, fidèle à son projet!

Ce matin la doctoresse Medua, une amie de la Communauté, est venue nous trouver. Elle nous a aidées à réfléchir sur qui nous sommes nous les femmes, pour acquérir la conscience de notre valeur, de notre dignité du fait qu’Eve a été créée par Dieu, d’une côte d’Adam, pour indiquer la position qu’elle doit prendre, à côté de l’homme, pour être une aide.

festa8bis“La femme complète l’homme, qui la protège et la soutient. La femme se différencie de l’homme, parce qu’elle a une vocation différente et un projet spécifique. Il y a un projet individuel auquel Dieu nous appelle. La femme est encline à s’oublier elle-même, à se réjouir davantage pour le bonheur d’autrui que pour le sien propre. Nous devons éviter le repliement sur nous-mêmes pour nous ouvrir aux autres."

Elle nous a rappelé ensuite que la maternité n’est pas seulement liée à engendrer des enfants, mais il existe aussi une maternité spirituelle, comme celle de notre Mère Elvira. Femmes qui nous touchent par la capacité à accueillir, par la force, la fermeté, unies à une douceur et, parfois, meilleures qu’une mère naturelle.
 
Merci Seigneur, pour le don de notre Mère Elvira, pour avoir mis en elle, tout ce qui lui servait pour éduquer, aimer et sauver nos vies. Merci de l’avoir imaginée précisément pour nous !
 
RA01Dans l’après-midi nous avons rejoint la maison de formation de Pagno, en marchant à travers le bois et en priant le Chemin de Croix, en écoutant la voix de Mère Elvira et les méditations écrites par nous, les filles.
 
Une fois arrivées, nous avons été accueillies par nos Sœurs Missionnaires de la Résurrection, toujours joyeuses et pleines de vie, qui, après un moment de prière à la chapelle, dans laquelle chacune a pu confier ce qu’elle avait dans le cœur, nous ont raconté comment est née la maison de formation et ont aussi dansé pour nous, en nous impliquant ensuite, dans quelques ballets.
 
Après une brève collation, nous sommes rentrées à Saluzzo toujours en marchant et en chantant pleines de toute la joie vécue. Le soir, nous avons terminé avec l’Adoration devant le très Saint Sacrement.

Merci, Seigneur, pour cette journée, pour tout ce que tu as imaginé pour nous.

SAMEDI 9 MARS

RA09Ce matin la rencontre s’est terminée avec la Sainte Messe. Dans l’homélie, Don Andrea nous disait que le vrai jeûne est celui d’accueillir la vie, d’aimer, de nous donner aux autres, en peu de mots, notre blessure se cicatrise vite, la vie guérit et la lumière commence à entrer.

Quand je vis la relation avec les autres de manière négative, en en parlant mal, en pointant du doigt, nous sentons au-dedans une oppression, une angoisse, un manque de vie, au contraire, quand nous parlons positivement et quand j’ai un regard d’accueil, il y a le don de la vie qui vaut plus que tout péché, il y a un regard lumineux, pénétrant, qui voit au-delà”.

Un regard qui génère espace, sérénité, force, une espérance plus forte que les préoccupations et que les croix. Nous devons demander de guérir de ce qui nous pousse à être négatifs, à accuser les autres. Nous devons ouvrir le cœur à la charité, à l’accueil de celui qui est blessé. Comme le fait la Communauté. Dieu a compassion de tous ceux qui souffrent, qui souffrent davantage. Tous nous avons des moments où nous sommes dans les ténèbres, dans l'angoisse, mais quand nous réussissons à nous ouvrir à la charité, la lumière qui nous indique le chemin, revient ; il y a la douleur mais aussi la force d’avancer.
RA10La victoire c’est avoir la lumière pour se relever et avancer vers la vie. Le salut est dans le fait de ne pas arrêter de se relever chaque fois que nous tombons. Nous nous relevons, le mal, c’est quand nous pensons que l’avenir est bouché pour nous parce que cela nous conduit à la mort. Dans la faiblesse extrême, il y a la force de Dieu.

Mère Elvira a fait cette expérience, que Dieu existe et accompagne nos pas, qu’il prend soin. Si nous vivons le don de la foi, donnons du temps à Dieu, à être ensemble, à la prière, nous vivrons une joie particulière. Nous avons vécu trop de tristesse, nous avons besoin de lumière, de reconnaissance au Seigneur. Nous devons aimer la joie, la liberté, l’amitié, le sourire.
Dieu a un regard sur nous qui enlève la tristesse, parce qu’il nous regarde avec amour et c’est l’unique chose qui la bat. Jésus veut être avec nous et avec notre vie. Sa joie nous remplit et vainc la tristesse du passé.

Merci Marie, pour ces journées de rencontre, prière et amitié à ton école, sous ta protection... nous te confions le cœur de chaque femme. Accompagne nous toutes à la découverte de la beauté de notre vocation !

papa Francisco donne

“C’est le grand don de

Dieu: Il nous a donné la femme.

La femme est l’harmonie,

 elle est la poésie, elle est la beauté.

Sans elle,

 le monde ne serait pas si beau,

il ne serait pas harmonieux »

 

Pape François

La femme est l’harmonie du monde

“Pour comprendre une femme, il faut d’abord la rêver”: voici pourquoi la femme est “le grand don de Dieu », capable d’apporter harmonie dans la création.

Il me plaît de penser que Dieu a créé la femme pour que nous ayons tous une mère.

C’est la femme qui nous enseigne à caresser, à aimer avec tendresse et qui fait du monde une belle chose. Et si exploiter les personnes est un crime contre l’humanité, exploiter une femme est plus qu’un délit et un crime : c’est détruire l’harmonie que Dieu a voulu donner au monde, c’est retourner en arrière.

Pour comprendre une femme, il est nécessaire de la rêver, en premier lieu; on ne peut pas la comprendre comme tous les autres vivants: elle est différente, elle est distincte ». Dieu l’a vraiment faite ainsi : tout d’abord pour être rêvée.

Beaucoup de fois, quand nous parlons des femmes, nous parlons de manière fonctionnelle: la femme est pour faire cela, pour faire, non! Elle est d’abord pour autre chose : la femme apporte quelque chose qui, sans elle, ne rendrait pas le monde comme il est.

La femme est différente, elle apporte une richesse que l’homme et toute la création et tous les animaux n’ont pas.

Même Adam, avant de la voir, l’a rêvée: il y a quelque chose de poétique dans cette narration. Et ensuite, quand Adam dit : « Celle-ci est l’os de mes os et la chair de ma chair » : le destin de tous et de deux ». On lit, en effet, dans la Genèse : « Pour cela l’homme abandonnera son père et sa mère et il s’unira à sa femme, et les deux seront une seule chair ». Oui, « une seule chair ».

Adam ne pouvait pas être une seule chair avec les oiseaux, avec le chien, avec la chèvre, avec tous les animaux, avec toute la création : non, non ! Seulement avec la femme et c’est le destin, c’est l’avenir, c’est ce qui manquait ». Et la femme vient ainsi couronner la création, plus : elle apporte harmonie à la création.

C’est pourquoi, quand il n’y a pas la femme, il manque l’harmonie. Même nous, en parlant nous disons : c’est une société avec une forte attitude masculine. Il manque la femme. Et peut-être dit-on également que « la femme est là pour laver les assiettes, pour faire ». Et bien non : la femme est là pour apporter l’harmonie, sans la femme il n’y a pas d’harmonie.

L’homme et la femme ne sont pas égaux, ils ne sont pas l’un supérieur à l’autre. Non. Seulement que l’homme n’apporte pas l’harmonie : c’est elle qui apporte cette harmonie qui nous enseigne à caresser, à aimer avec tendresse et qui fait du monde une chose belle.

C’est le grand don de Dieu: il nous a donné la femme... Elle est plus, elle est plus : la femme est l’harmonie, la poésie, la beauté. Au point que sans elle, le monde ne serait pas si beau, ne serait pas harmonieux. »

(de: L'Osservatore Romano, ed. quotidiana, Année CLVII, n.33, 10/02/2017)

PAPE FRANCOIS

MEDITATION MATINALE DANS LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE MARTHE

Jeudi, 9 février 2017