Louis

Louis

Bonjour à tous! Je m’appelle Louis, j’ai 32 ans. J’ai connu la communauté Cenacolo à Medjugorje il y a environ 6 ans alors que je luttais désespérément depuis plusieurs années contre les dépendances à la drogue et la dépression. Tous mes efforts pour m’en sortir étaient vains et chaquefois que je pensais voir arriver le bout du tunnel, le tout était toujours couronné par une belle rechute. Malgré les efforts de mes proches et l’aide de médecins et psychologues compétents, jen’arrivais jamais à guérir définitivement. Ce qui me faisait le plus souffrir était le fait de constater que j’étais incapable d’être constant dans mes choix pour m’en sortir. Si j’arrivais à passer parfois de longues périodes sans consommer de drogue, je sentais monter en moi la dépression et l’angoissede ne pas y arriver.

Le poids à porter était de plus en plus lourd jusqu’au jour où j’ai finalement décidé de prendre une décision radicale pour ma vie. Le choix de rentrer en communauté n’a pas été très dur parce qu’au fond de moi je sentais que si je voulais me sauver, je n’avais plus d’autres possibilités. Les jours d’essai à Lourdes sont restés inscrits dans mon cœur. J’ai été accueilli par un garçon qui pendant ces quelques jours avait pour rôle d’être mon ange gardien. Une personne bienveillante et rassurante, indispensable pour découvrir le fonctionnement de la communauté sans être déboussolé. Très rapidement j’ai été stupéfait de voir combien les garçons mettaient du cœur à l’ouvrage dans tout ce qu’ils faisaient, des engagements les plus simples (ménage, entretien du jardin, jardin potager…) aux engagements plus complexes (cuisine, menuiserie, maçonnerie…)

Je n’avais absolument pas l’impression d’être dans un centre pour jeunes à problèmes, au contraire, j’étais entouré de garçons bienveillants, souriants et motivés. Rapidement, j’ai eu le désir d’être comme eux. Les débuts n’ont pas été simples pour autant. La communauté du Cenacolo est une communauté exigeante. Tout est fait pour nous apprendre à donner le meilleur de nous-même. Mère Elvira a vite compris qu’il était indispensable que nous prenions conscience de l’immense valeur de notre vie. Le chemin nous aide à découvrir nos talents et nos dons, à retrouver de l’estime pour nous-même et à grandir dans l’amitié des garçons qui vivent avec nous. La communauté aide à vivre un vrai chemin de conversion et de guérison intérieure à travers les moments de prière et d’adoration et la redécouverte du sacrement de la réconciliation. J’ai pu aller à la racine de mes blessures les plus intimes, les comprendre, les accueillir.

Au cours de ce chemin de guérison et de responsabilisation, rapidement j’ai reçu à mon tour des engagements. Le plus beau a été certainement lorsque j’ai dû accueillir à mon tour un garçon et lui servir d’ange gardien. Je me suis revu dans les mêmes conditions que lui lorsque je suis rentré et cela m’a poussé à donner le meilleur de moi pour l’aider lui aussi. Je me suis rendu compte que malgré mes pauvretés, j’étais capable d’aimer, et que malgré les sacrifices, faire le bien me remplissait intérieurement.

Après un an de chemin, la communauté m’a proposé d’aller en Italie. J’ai tout de suite accepté sachant que c’était une chance. J’ai pu découvrir le cœur de la communauté du Cenacolo, le lieu où Mère Elvira, qui a donné sa vie pour les jeunes, a ouvert la première maison. Après quelques années de chemin, j’ai pu faire l’expérience d’être responsable d’une fraternité. Cela a été une des expériences les plus enrichissantes. Certainement, la confiance reçue de la part de la communauté et des garçons qui m’ont été confiés a été pour moi une grande source de guérison intérieure. Bien que conscient de mes pauvretés, j’ai pu expérimenter de manière plus intense la joie de me donner aux autres et de découvrir la paternité que je portais en moi. Cette vie exigeante dans le bien m’a permis de me mettre à l’écoute des désirs les plus intimes de mon cœur et de me rendre compte que seule une vie donnée pourrait le remplir complètement.

Ces dernières années de chemin ont été l’occasion pour moi de mûrir le désir de cheminer vers la vie consacrée. Après avoir partagé cela avec un prêtre responsable de la communauté et mûri ce désir dans la prière, j’ai rejoint il y a quelques mois la maison de Pagno, où sont formés les sœurs, les frères consacrés et les prêtres de la communauté, et j’ai également commencé les études au séminaire. J’éprouve une immense gratitude envers Dieu, Mère Elvira et la Communauté du Cenacolo car enfin ma vie a trouvé son sens. Je me sens arrivé à la maison. Ces cinq dernières années j’ai vraiment expérimenté ce passage « des ténèbres à la lumière », expression utilisée par les premiers garçons de Mère Elvira pour décrire le chemin proposé par la communauté. Et bien que je sois conscient que le chemin ne fait que commencer, je ne puis que m’émerveiller en contemplant combien ma vie s’est transformée. Ces fruits je les contemple également dans la vie de tous les garçons qui se sont décidés à changer de vie. Depuis cinq ans maintenant je suis témoin de ce miracle quotidien, œuvre de l’Esprit-Saint et de Jésus-Eucharistie dans le cœur des jeunes dont la vie n’avait plus aucun sens.

Louis