Communauté Cenacolo - France

Dimanche 11

Dimanche 11 février 2018

Après le petit déjeuner en fraternité, nous avons commencé la retraite dans la salle avec le Rosaire et un bref discours de Don Andrea qui a introduit le premier thème: “Vouloir vivre”, en nous rappelant que nous avons déjà perdu un morceau de notre vie. Avant le rosaire, nous avons écouté une catéchèse de Mère Elvira sur l’importance d’être lumineux, c’est-à-dire radieux, même durant ces jours de silence. Le silence ne nous demandait pas d’être tristes et avec une « tronche » mais de vivre dans la simplicité ces moments.

Ce jour-là on célébrait les 200 ans de l’arrivée de Jean Marie Vianney ; nous, tous les garçons, nous sommes allés en procession, en partant de la statue qui représente S. Jean Marie avec un enfant qui lui indique le chemin pour Ars. Durant cette rencontre, le saint Curé lui dit : « De la même façon dont tu m’as montré le chemin d’Ars, moi je te montrerai le chemin pour rejoindre le Ciel ». Ainsi nous, avec les gens de la région, avec l’Evêque et le Cardinal Barbarin, nous nous sommes mis en route en priant le rosaire et en le terminant dans la Basilique souterraine où nous avons célébré la Sainte Messe.

La présence nombreuse de jeunes et moins jeunes qui animaient la Messe avec nous, en nous transmettant la joie de leur Saint, nous a étonnés. Nous avons ensuite pris le repas de midi en fraternité où Don Andrea nous invita à dépasser la barrière de la langue et de la provenance. L’après-midi, dans la salle, nous avons prié la Couronne et l’heure de la Miséricorde devant l’Eucharistie, en écoutant une catéchèse de Sœur Elvira sur le don de la vie. Mère Elvira nous rappelait le don que nous avons reçu et comment parfois nous avons peur de le vivre. C’est seulement en choisissant la vie que nous pouvons profiter de ses fruits.

Don Andrea a continué ensuite la rencontre en nous proposant un autre récit sur la vie de Mère Elvira, sur l’engagement qu’il avait pris avec la vieille mère: lui faire boire tous les jours un peu d’eau pour améliorer sa santé. Don Andrea nous fit réfléchir sur ce que pourrait être pour nous ce verre d’eau : pour l’un, un sourire, pour l’autre un renoncement, un « Non » à quelque chose d’agréable, spécialement en cette période de carême, pour renforcer notre volonté aujourd’hui et pour savoir dire non aussi demain ; avec d’autres questions ensuite, il nous fit réfléchir sur ce qui rendait notre cœur pesant, sur ces portes qui seraient encore fermées et nous empêcheraient de faire le bien, et il nous demanda si nous nous sentions des hommes nouveaux après ce temps en Communauté. C’est important de se dire la vérité parce que nous sommes les seuls à connaître notre « vieil homme » qui nous tire encore en arrière: les  vieilles habitudes, vouloir gagner ou avoir toujours raison.

Ensuite le moment de silence a commencé, moment important où Dieu pouvait parler à notre cœur, moment de réflexion personnelle, de larmes, de guérisons, de recherche de réponses, en somme un temps où le Seigneur pouvait opérer dans nos vies. Le soir au souper en fraternité et parmi les chants de bienvenue, deux prêtres et l’Evêque d’Ars sont arrivés chez nous. Après le repas nous avons repris le silence jusqu’au matin. En retournant à pied vers la maison, chacun de nous réfléchissait sur tout ce que le Seigneur nous avait donné. Durant la nuit, nous avons fait une adoration continuelle par petits groupes où chacun a eu l’occasion de remercier le Seigneur.

Lundi 12

Lundi 12 février 2018

Après le petit déjeuner en Fraternité et le premier rosaire en marchant, nous nous sommes retrouvés dans la salle pour un autre jour de réflexion. Nous avons commencé avec l’enseignement d’Elvira sur la rencontre avec Dieu. Elle nous racontait que notre devoir est de rencontrer Dieu, sa miséricorde et de la transmettre aux jeunes, en leur racontant les moments concrets où nous avons expérimenté son amour. Don Massimo nous parla de la liberté qu’Elvira laissait aux garçons, ne les obligeant pas à prier, mais elle attendait qu’eux-mêmes soient intrigués de la voir prier pour eux et pendant ce temps elle nous garantissait une place au ciel.

A dix heures est arrivé le curé d’Ars, Patrick, qui nous a témoigné de la vie du curé d’Ars de manière plus intime, les blessures vécues à l’adolescence, l’absence du père, la mort précoce de la mère et du frère et le grand don de confesser, de savoir écouter et lire les cœurs, don qui bien vite fut remarqué dans les villages limitrophes d’où on venait à pied pour se confesser avec lui qui n’était pas tellement professionnel mais avait tant de cœur, au point de prendre sur lui les pénitences. Après un bref moment de silence, nous avons célébré la Sainte Messe dans la Basilique où le Diacre Marco Lattarullo nous a expliqué le rôle du garçon ancien en chacun de nous.

Repas de midi en silence, rosaire en petits groupes et ensuite l’heure de la divine miséricorde avec l’adoration, où nous avons écouté une catéchèse de Mère Elvira qui nous enseignait comment la guérison la plus profonde se rencontre à travers la prière, dans la vérité et dans l’honnêteté avec Lui. Don Massimo ajouta ensuite que la cohérence est très importante et que nous devons avoir l’ambition de faire ce que Dieu dit et de nous purifier devant Jésus de tous les péchés même d’avant la Communauté et que c’est seulement devant Dieu que nous nous rappelons par après de les apporter en confession.

Frère Georg est ensuite intervenu. Il nous a tout de suite animés avec un peu de stretching et nous a fait écouter un brin de musique classique. Il compara ensuite la communauté à cet orchestre : chacun de nous est responsable de quelque chose, pour que le son soit parfait et qu’il y ait de l’harmonie dans un monde confus et égoïste. Il nous a rappelé de mettre de l’ordre dans notre vie en partant du quotidien, du dortoir, de l’entrepôt des outils pour savoir qui nous sommes et ce que nous voulons et de ne pas avoir honte de la prière et de la vivre comme un poids gênant, peut-être que l’horaire l’est un peu, mais finalement c’est pour faire quelque chose de merveilleux, constructif et vital pour les autres.

Enfin Don Andrea a terminé avec l’étreinte de notre passé, de nos défauts, pour nous réconcilier avec nous-mêmes. Nous avons terminé notre journée avec un hôte important pour le repas du soir : le Cardinal Barbarin ; enfin après une journée qui nous a rendus plus riches et faisant davantage partie de la communauté, nous nous sommes acheminés en silence vers la maison en priant le rosaire en groupes.

Mardi 13

Mardi 13 février 2018

Nous avons commencé aussi cette journée en silence. Après le petit déjeuner et le rosaire en marchant, nous avons écouté dans la salle l’enseignement de Mère Elvira sur la rencontre avec nous-mêmes, embrasser notre passé et nous libérer des souvenirs qui nous font le plus mal, qui nous ont le plus marqués pour devenir des hommes bons. Don Andrea nous invita ainsi à réfléchir jusqu’à la Sainte Messe, sur les moments où nous avons été humiliés et qui ont marqué et blessé notre passé ou où nous avons blessé les autres et apporter tout dans la confession. Dans l’après-midi dans la salle, nous avons écouté une autre catéchèse de Mère Elvira qui nous parlait de nous donner dans la vie et aimer pour nous réaliser, en reliant tout cela au travail, aux responsabilités et donc à nous intéresser à ce qui se passe autour de nous.

L’intervention de Franco ensuite sur le travail et sur l’ange gardien nous disait que le bon sens dans les choses est utile en trouvant une harmonie entre règle et amour et il nous a donné quelque conseil concret à appliquer par nous les anciens dans les maisons. Le Diacre Marco a terminé la rencontre en nous incitant à être un exemple dans le travail avec les autres et dans la transmission et le sens des choses à donner aux garçons. Après le repas du soir toujours dans le silence, nous avons terminé la soirée avec quatre brefs témoignages de nos frères missionnaires, concernant les missions.

Mercredi 14

Mercredi 14 février 2018

Premier jour de Carême. La journée a commencé avec un extrait d’une catéchèse de Mère Elvira, c’était beau quand elle disait que celui qui donne sa propre vie et la perd pour quelqu’un d’autre, la retrouve plus pleine et plus riche, en outre elle nous parlait de la prière personnelle et nous posait la question: pour qui vivons-nous? Don Ivan était arrivé d’Allemagne quelques jours avant, il nous a parlé du rapport à avoir avec la prière, lui aussi nous indiqua la puissance et l’assurance d’une vie dans le bien que seule, la prière peut nous donner et pour arriver à cela, il faut suivre tout ce que nous propose la Communauté.

L’après-midi après le jeûne du repas de midi, et l’heure de la Divine Miséricorde, Mère Elvira nous a parlé du désir du bien pour les autres: je reçois des autres comme j’aime.

Si j’exclus les autres ou un en particulier, je m’exclus moi-même. L’après-midi continua avec Josko qui nous parlait de l’amitié comme la première chose qui nous tient en Communauté, qui nous fait être bien et en famille. L’amitié est une responsabilité qui nous redemande prière, vérité avec les autres et souffrance, dire ce que nous voyons aux autres pour leur bien, sans parler derrière leur dos.
Frère Anthony conclut en parlant d’aimer jusqu’au bout en ne nous résignant pas si le frère ne nous accepte pas la première, la seconde et la troisième fois et s’il continue, nous continuons à prier pour lui. Nous avons terminé ensuite avec le partage en groupes sur la dernière période et les compromis pesants qui nous ramènent en arrière et qui ne nous laissent pas avancer. Finalement une bonne tisane, un beau morceau de fouace et au lit.

Jeudi 15

Jeudi 15 février 2018

Le dernier jour de rencontre, après le petit déjeuner, dans la salle nous avons écouté la catéchèse de Mère Elvira sur la rencontre avec les autres: nous sommes appelés à être lumière pour les autres dans un monde sombre, l’objectif à rejoindre n’est pas le succès mais la vérité et la vie. Don Massimo nous parla ensuite de quelques garçons ex, comment ils continuent la communauté dans les petits gestes, comme ramasser un papier par terre ou nettoyer après nous.
Don Ivan aussi nous rappela de ne pas avoir hâte de sortir si avant nous ne sommes pas décidés, si avant nous n’avons pas vaincu notre égoïsme et notre vieille personnalité. Nous devons choisir la vie chrétienne, dans les gestes et dans les actions en la faisant nôtre, et non comme une chose que tous font. Donnons un sens à notre état de chrétien. Bien vivre la Messe, la bénédiction de la nourriture ne sont pas seulement des gestes ou un rituel mais quelque chose de plus profond et vrai.

Don Andrea a touché finalement le thème de la femme: c’est important de la voir avec les yeux purs, sans malice, et sans jouer avec les sentiments. Nous avons pris le dernier repas de midi toujours en silence, nous avons prié le rosaire et la couronne devant Jésus Eucharistie, pendant que les prêtres achevaient les confessions commencées les jours précédents. A la fin nous avons rompu le silence pour pouvoir avoir quelques heures de partage avec les frères qui ont fait partie de notre chemin et avec ceux connus récemment. Après un excellent repas du soir, nous avons chanté en groupes selon les nationalités pour garder le climat joyeux pendant ce dernier repas ensemble. Les fameuses blagues de Don Massimo n’ont pas manqué comme toujours irrésistibles dans leur comique propre.

Vendredi 16

Vendredi 16 février 2018

Vendredi matin, Don Andrea nous a communiqué le départ après la messe de remerciement de neuf heures et après tous les nettoyages ensemble, et donc, qui avant, qui après, nous sommes repartis vers nos fraternités.

Nous remercions la Communauté et Mère Elvira pour cette rencontre ici à Ars, terre fertile qui a vu tellement de conversions.

Merci Mère Elvira pour notre conversion et de nous avoir fait rencontrer Jésus, merci pour les prêtres qui continuent de perpétuer ce charisme simple de prière.

Seigneur, aide-nous à être lumière pour les autres, pour transmettre tout ce que nous avons reçu durant ces journées.